Défis Foyers à Alimentation Positive du Pays de Langres
Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial du PETR du Pays de Langres, un Défi Foyers à Alimentation Positive est mis en place sur le territoire du Pays de Langres. A travers ce défi piloté par Bio en Grand Est et mis en œuvre par l’association GARE (Groupement d’Acteurs Ruraux en Ecoactivités), il s’agit de démontrer de manière conviviale que l’on peut avoir une alimentation savoureuse, bio et locale, sans augmenter son budget alimentaire.
En 2022/2023, 2 structures du territoire ont choisi de s’engager dans ce défi en réunissant une dizaine de foyers de leur réseau : les associations Régie Rurale et le pôle jeunesse de la CCGL.
En 2024/2025, l'Association des Parents d'Eleves de l'école de Fayl-Billot s'engage dans le défi, accompagnée de familles de l'école de Longeau et de foyers d'Esnoms-au-Val. Ce sont 12 foyers qui sont engagés dans la seconde édition du Défi ! Voir les premiers résultats du Défi
Principe du Défi
Le principe du défi est simple : les équipes se regroupent pour relever le défi d’augmenter leur consommation de produits bio locaux tout en conservant un budget constant et en se faisant plaisir ! Il s’agit d’un accompagnement avec au programme : visites de ferme, échanges avec un diététicien-nutritionniste sur l’intérêt des produits bio locaux et leurs apports nutritionnels, cours de cuisine, jardinage, trucs et astuces pour consommer bio et pas cher, conseils anti-gaspillage …

Une première action au mois de janvier, a été réalisée autour de la thématique des aliments locaux de saison et de qualité.
Les prochaines actions auront lieu le
Samedi 15 février (de 14h à 17h)
à la Salle des Fêtes à Esnoms-au-Val
avec Angie Praom, Derrière le Voile,
seront soulevées un certain nombre de questions comme :
- Comment compenser les protéines animales pour éviter les carences ?
- Le rôle des légumineuses avec un tour du monde des recettes végétariennes traditionnelles,
- Les supers- aliments : graines germées, lacto fermentation, beurres végétaux, légumes feuilles..
- Atelier participatif autour de quelques recettes.
- Partage d'expériences et mise en commun
Samedi 22 mars / 14h-17h (lieu à définir)
Les Délicieux goûters écologiques faits maison (avec Angie Praom)
- Comment faire les goûters pour ses enfants simplement afin d’éviter les additifs, les emballages et trop de sucres ajoutés : Yaourts, crèmes dessert, compotes, barres de céréales, pancakes, cookies…
- Réflexion sur les différents sucres naturels, l’origine du sucre...
- Ateliers participatifs avec remise de recettes, dégustation.
Samedi 1er mars / 9h-12h
Cuisiner les légumineuses (avec Maude , Mauve et Zerbe)
Samedi 31 mai / 14h-17h (lieu à définir)
Les Pique-niques écologiques (avec Angie Praom)
- Comment faire son pique nique de façon simple, créative et sans emballages ?
- Créer un repas équilibré et sain. Mettre en valeur les crudités et les préparations minute de galettes avec les restes...
Programme
Quels avantages pour les familles ?
- Bénéficier d’un accompagnement gratuit vers une alimentation savoureuse et équilibrée,
- Connaître les trucs et astuces pour consommer des produits bio locaux tout en maîtrisant son budget
- Faire des rencontres et des échanges conviviaux avec les autres foyers participants
- S’informer sur l’agriculture biologique
- Connaître les lieux d’achats de produits bio dans son quartier/dans sa ville
- Partager des recettes de plats bio locaux de saison peu coûteux
- Visiter des fermes, rencontrer des agriculteurs et agricultrices de son territoire
- Participer à une aventure de groupe.
Si vous souhaitez des éléments complémentaires, n’hésitez pas à consulter le site https://www.foyersaalimentationpositive.fr/presentation-du-defi/presentation-generale-des-defis/
Les premiers résultats
Résultats du 1er relevé d’achats
Les diagrammes qui suivent reflètent le 1er relevé d’achats réalisé sur au début du défi, début décembre 2024. Ce 1er relevé donne une image des habitudes de consommation alimentaire des foyers qui font le défi, c’est une sorte d’état des lieux. Ils seront suivis d’un 2ème relevé fin juin qui permettront d’observer les évolutions dans la pratique : évolution du coût de revient par repas et par convive, évolution du coût de revient par repas et par convive, évolution de la part de produits bio consommés, lieux d’approvisionnement, origine des produits etc.
Les résultats ci-contre concernent l’ensemble des foyers du défi.

Part des achats pour chaque famille de produits :

Part des achats alimentaires Bio :

Répartition des lieux d’achats pour l’ensemble des achats alimentaires :

Répartition des achats par origine des produits pour l’ensemble des achats alimentaires :

Part des achats bio selon leur provenance :

Le Défi FAAP
On vous présente la vidéo réalisée lors de l'Atelier à Fayl-Billot. Réalisée par l'équipe du CNAM-ISTNA (Institut Scientifique et technique de la nutrition et de l'alimentation),
Bonne humeur et investissement garantis !
Atelier "Les Recettes à base de légumineuses"
Nous avons travaillé avec Maude de nouvelles recettes à base de légumineuses et avons fait l'exercice de calculer le coût de revient de chaque plat (sachant que les ingrédients étaient tous bio) et voici ce que cela donne approximativement :
- un chili sin carne = 1,85 €/part
- un houmous à base de haricots blancs = 0,60 €/ part (1 part équivalait à une grosse tartinade de houmous sur une belle tranche de pain de campagne)
- des cookies à base de pois chiches et beurre de cacahuètes = 0,42 €/cookie
Le tout nous a semblé très facile à réaliser et accessible financièrement, et c'était très bon ! La seule chose est qu'il est difficile de s'approvisionner en local pour un certain nombre d'ingrédients de ces 3 recettes mais on peut se challenger à transposer les recettes avec des ingrédients locaux et bio !
2 petites astuces de l'atelier :
- Intégrer de l'algue kombu pour la cuisson des haricots blancs pour accélérer le processus (algues venues en magasin bio)
- Penser à consommer dans aliments riches en vitamine C dans les repas avec légumineuses afin de mieux assimiler le fer

Quelques infos à télécharger
Atelier "Produits locaux sains et de saison"
L'atelier "Produits locaux sains et de saison" proposé par Angie a été suivi par 8 foyers, une belle participation pour ce premier atelier dont l'objectif était de mettre en avant les bienfaits des produits locaux, sains et de saison (dont les produits bio), sur différents volets :
Volet santé :
- la qualité du produit : acheter des produits locaux permet, la plupart du temps, d'identifier les modes de production, les conditions d'élevage, les valeurs portées par les producteurs etc, et donc de pouvoir évaluer la qualité du produit, bien mieux qu'un produit lambda. La qualité du produit, notamment via son mode de production, a un impact évident sur notre santé.
- la fraîcheur du produit : s'il est local, il a très peu voyagé et cela lui donne de bien meilleures chances d'être frais et donc bien plus d'avantages santé (vitamines, qualité nutritive etc...)
- les produits locaux sont issus du terroir et cela garantit (ou en tous cas optimise) une bonne adéquation entre le produit et notre flore intestinale. La capacité de nos organismes à bien les assimiler est un élément non négligeable qui apporte bien-être au quotidien !
Volet économie :
- consommer local permet d'injecter de l'argent dans l'économie locale par la rémunération des producteurs, quel que soit le lieu d'approvisionnement des produits.
- consommer local peut se faire de plein de façons différentes : directement à la ferme, par des dépôts de produits locaux, sur les marchés de producteurs, via des AMAP sur certains territoires, dans les supermarchés... Certains modes d'approvisionnement sont directs, d'autres nécessitent un intermédiaire et peuvent avoir un impact négatif sur la rémunération des producteurs.
Volet social :
- l'approvisionnement en direct (à la ferme, au marché de producteurs, à l'AMAP) est vecteur de lien social, précieux ferment diplomatique et politique ;-)
Après ce tour d'horizon des avantages à consommer des produits locaux, Angie avait préparé un panier de produits locaux avec l'objectif pour nous de :
- évaluer le prix de chacune des composantes du panier > tout le monde a surestimé le prix du panier.. (révélant une croyance que les produits coûtent plus cher ?! :-) )
- proposer des menus à partir des produits du panier, poussant la réflexion de sortir de ce qu'on maîtrise et de toucher du doigt le fait qu'on peut faire beaucoup de choses différentes avec relativement peu.
Enfin, Angie nous a proposé 2 ateliers pratiques :
- la confection de yaourts maison sans lactose et sans yaourtière (mais avec du lait !) : l'astuce est une longue et lente fermentation du lait dans un bocal type le parfait enveloppé dans une écharpe en laine, toute une nuit, permettant la fermentation complète du lait et éliminant donc le lactose (méthode en PJ) ;
- la confection de mayonnaise végétale à base de graines de tournesol germées*, d'huile de tournesol, d'échalotes, d'ail, de persil et autres plantes sauvages. Super bon, simplement sur une tartine de bon pain grillé ou encore avec des oeufs durs, merci Angie !
* graines germées = un cocktail de nutriments très appréciable au coeur de l'hiver. Simple comme bonjour : des graines dans le fond d'un bocal + 2x le volume d'eau + une gaze sur le dessus du bocal. Quelques heures après avoir mis en place cela, renverser l'eau et rincer puis laisser germer 3 à 5 jours en rinçant tous les 2 jours. Une fois germées, conserver les graines au frigo et les utiliser dans des salades, des plats ou bien comme base pour la mayonnaise végétale ci-dessus.

Quelques infos à télécharger
Atelier "sur les sucres"
avec Angie Praom "Derrière le voile"
Les sucres
En France, le sucre de table est issu à 92% de la betterave. On le retrouve sous forme de poudre, semoule, cristaux, sucre glace ou moulé en morceaux. Mais aussi, après quelques transformations, en tant que sucres spéciaux : vergeoise, cassonade, vanillé, pour confitures, candi, etc. Les pâtissiers (amateurs) connaissent également le sucre inverti, le sucre pétillant, le fondant ou encore le sucre perlé. Quelles que soient ses formes, les utilisations du sucre sont diverses :
- 35% : dans les glaces, liqueurs, confitures, pâtisseries, bonbons, etc…
- 16% : en morceaux à dissoudre par exemple dans les boissons chaudes (une particularité très française !)
- 13,7% : dans les boissons carbonatées comme la bière, le cidre ou les sodas
- 13,1% : dans le chocolat et les poudres du petit-déjeuner- 8,6% : dans les desserts lactés
- 8,1% : dans les sirops
- 5,5% : dans la composition des biscuits et pâtisseries préemballés
Le sucre dans l’industrie
Réputés néfastes, désastreux, dangereux, les sirops de sucre sont plus utilisés que le sucre blanc dans l’industrie agro-alimentaire. On parle ici du sirop de glucose-fructose, ou sirop de fructose-glucose lorsqu’il y a plus de 50% de fructose, ou encore le sirop de maïs à haute teneur en fructose. Le sirop de glucose-fructose est obtenu à partir d’amidon, généralement de blé, à travers un ensemble de processus de transformations où le glucose est isolé. Il en résulte une solution qui contient environ 58% de glucose et 42% de fructose. Parfois une partie du glucose est transformé en fructose grâce à une enzyme, c’est l’isomérisation. On appelle alors généralement le sirop obtenu “isoglucose”. Le SGHF (high-fructose corn syrup) quant à lui est obtenu à partir d’amidon de maïs et contient entre 42% et 55% de fructose. Le SGHF 90 contient même 90% de fructose pour 10% de glucose.
Pourquoi l’industrie agro-alimentaire préfère ces sirops au sucre blanc ?
- ils sont moins chers
- ils ont un plus fort pouvoir sucrant
- ils empêchent le dessèchement des gâteaux
- leur texture liquide permet d’être facilement mélangé
- ils évitent la recristallisation du sucre (dans les bonbons par exemple)
- ils protègent les aliments du froid Les sucres
Le sucre ajouté n’est que calories vides
Une calorie est la manière dont on exprime le potentiel énergétique de la nourriture. Cette unité mesure la quantité moyenne de chaleur produite par la combustion d’un composant. En l'occurrence, par la combustion des glucides, lipides ou protéines contenus dans les aliments, dans le corps. Quand on parle de calorie vide (ou calorie creuse), on désigne de l’énergie dégagée par de la nourriture qui ne contient aucun nutriment, c’est à dire qui n’apporte rien du point de vue nutritionnel.
Puisque les nutriments sont indispensables au fonctionnement du corps, une alimentation qu’avec des calories vides va - malgré l’énergie ingérée - être très dangereuse, car le corps a aussi besoin de ces vitamines et minéraux pour fonctionner. Lors de sa transformation, le sucre de betterave ou de canne est nettoyé de tout ce qu’il contient, y compris les quelques protéines, vitamines et minéraux naturellement présents dans la plante. Ainsi, les saccharose que nous mangeons ne nous apporte tout simplement rien. De même, les aliments contenant du sucre ajouté n’ont aucune plus-value nutritionnelle.
Ultra sucré, ultra-transformé
Sur les étiquettes d’aliments, le sucre se présente sous de nombreuses formes : sirop de maïs, dextrose, fructose, glucose, sirop de maïs à haute teneur en fructose (SGHF ou HFCS), isoglucose, lévulose, maltose, saccharose, mélasse, etc.... Les sucres ajoutés représentent 21,1% des calories contenues dans les produits ultra-transformés. Aux sucres ajoutés, s’additionne aussi le sucre naturellement présent dans les produits utilisés lors de la fabrication (sirop, miel, fruits etc.). L’ensemble de ces sucres s’appellent les “sucres libres”. L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter à 10% la part de sucres libres dans les apports caloriques journaliers.
Le sucre dans les aliments bruts A l’état naturel, il existe différents types de sucres contenus dans les aliments :
Le glucose est une molécule qui résulte de l’accumulation de l’énergie solaire dans les plantes. On peut le trouver seul ou comme partie constituante de molécules plus complexes (par exemple amidon ou cellulose). Le glucose est la principale source d’énergie du corps.
Le lactose (“sucre de lait”) est un autre type de sucre naturellement présent dans les produits laitiers. Sur 100 g on en retrouve par exemple 4,67 g dans le lait entier.
Le fructose (“sucre de fruit”) se trouve naturellement dans les fruits, le miel, l’agave et la plupart des légumes-racines. C’est celui qui a le goût le plus sucré, mais avec le moins d’impact sur la glycémie.
Substituts au sucre raffiné
A éviter Certains édulcorants comme la stévia ou l’érythritol ne contiennent aucune calorie et ont donc un IG nul. Mais ils sont vides de nutriments. Eviter aspartam, saccharine, cyclamate= cancérigènes, poisons pour la santé ; Voici les sucres naturels qui apportent le plus de bienfaits : - sirop d’érable : il contient plus de 50 substances bénéfiques- miel : riche en vitamines B, en oligo-éléments, en acides aminés et en sels minéraux, le miel permet à l’organisme de mieux assimiler le calcium et le magnésium. - rapadura (ou sucre de canne complet) : potassium, magnésium, calcium, fer, phosphore, fluor, cuivre, manganèse, zinc, provitamine A, vitamines B1, B2, B6 et


